| François Hollande et Jean-Marc Ayrault reçoivent à l'Elysée le prince héritier saoudien Mohammed ben Nayef (au premier plan, de dos), le 4 mars. Photo Stéphane de Sakutin. AFP |
Σάλο έχει προκαλέσει στη Γαλλία η εν κρυπτό απονομή του παράσημου τη λεγεώνας της Τιμής στον διάδοχο πρίγκηπα της Σαουδικής Αραβίας, Μοχάμεντ μπιν Ναγιέφ, ο οποίος θεωρείται ως ένας από τους μεγαλύτερους εχθρούς της δημοκρατίας στο βασίλειο των Σαούντ αλλά και ενορχηστρωτής του πολέμου στην Υεμένη.
Ο πρόεδρος Ολάντ επιχείρησε να κρατήσει τη διαδικασία μακριά από τα φώτα της δημοσιότητας αλλά τελικά πέτυχε το ακριβώς αντίθετο.
Η Γαλλία, η οποία τον τελευταίο χρόνο έχει θρηνήσει εκατοντάδες θύματα από την τρομοκρατία των τζιχαντιστών ξεχνά προφανώς ότι οι Σαουδάραβες θεωρούνται, σύμφωνα με απόρρητα έγγραφα του Στέιτ Ντιπάρτμεντ οι υπ’ αριθμόν ένα χορηγοί εξτρεμιστών ισλαμιστών σε όλο τον κόσμο.
Λογικό βέβαια να το ξεχνά το Παρίσι αφού και αυτό έπαιξε καθοριστικό ρόλο στον εξοπλισμό και τη χρηματοδότηση τζιχαντιστών, οι οποίοι τελικά στράφηκαν και εναντίον του δικού τους πληθυσμού.
Και έτσι είναι όλοι ευχαριστημένοι: και η Γαλλία μπορεί να επιβάλλει τα διαρκή μέτρα έκτακτης ανάγκης που επιθυμούσε, και η Σ.Αραβία θα συνεχίζει να αποκεφαλίζει τους αντιπάλους της όπως ακριβώς κάνει και ο ISIS. Και φυσικά η γαλλική πολεμική βιομηχανία θα συνεχίσει να κερδίζει δισεκατομμύρια με πωλήσεις οπλικών συστημάτων που θα δημιουργούν ακόμη περισσότερους πρόσφυγες από τη Συρία και την Υεμένη.
Πηγή:
Υπενθυμίζεται ότι η Γαλλική κυβέρνηση καταδίκασε έντονα τις εκτελέσεις 47 ανθρώπων από το καθεστώς της Σαουδικής Αραβίας στις αρχές του έτους, χαρακτηρίζοντας την ενέργεια απολύτως απαράδεκτη. Άλλο ένα δείγμα της απύθμενης υποκρισίας της Δύσης.
Στα πλαίσια του νόμου περί ελευθερίας της πληροφόρησης, η αντίστοιχη ιστοσελίδα του Αμερικανικού Υπουργείου Εξωτερικών δημοσίευσε ηλεκτρονική αλληλογραφία σχετικά με τον πόλεμο στη Λιβύη, που επιβεβαιώνει αυτό που πολλοί από εμάς ήδη γνωρίζαμε για τους πραγματικούς λόγους πίσω από την Δυτική επέμβαση. Ένας πόλεμος που έφερε απόλυτο χάος στη χώρα και δημιούργησε κύματα απελπισμένων ανθρώπων που καταφεύγουν στην Ευρώπη, με πολλούς από αυτούς να χάνουν τη ζωή τους σε ναυάγια. |
Τα
ντοκουμένταουσιαστικά επιβεβαιώνουν την Γαλλική νεο-αποικιοκρατία μέσω του ελέγχου του νομίσματος - όπως και η αποικία χρέους που λέγεται Ελλάδα μέσω του ευρώ - χωρών της Κεντρικής και Δυτικής Αφρικής. Οι χώρες αυτές χρησιμοποιούν το CFA Φράγκο, με εγγύηση του Γαλλικού Υπουργείου Οικονομικών, παρόλο που Γαλλία υιοθέτησε το ευρώ ως νόμισμα ήδη από το 1999.
Arabie Saoudite: les revers d'une Légion d'honneur
La remise de la décoration au prince-héritier saoudien a créé la polémique, la discrétion dans laquelle elle s'est faite l'a amplifiée.
En Arabie Saoudite, tout se passe en coulisse, sauf quand un dirigeant se voit honoré à l’étranger, ce qui mobilise immédiatement la presse saoudienne. En France, tout se passe en principe sur la place publique, sauf lorsque le pouvoir s’emploie à voiler ce dont il est peu fier. C’est ce qui s’est passé avec la remise, dans la plus grande discrétion, vendredi par François Hollande, de la Légion d’honneur au prince héritier d’Arabie Saoudite, Mohammed ben Nayef, ce dont se sont immédiatement félicité les médias saoudiens. On ne pouvait faire mieux pour déclencher la polémique. Ce qui n’a pas manqué, quand bien même Jean-Marc Ayrault, le nouveau ministre des Affaires étrangères, plaidait la «tradition diplomatique», se reprenant après avoir failli, amusant lapsus, évoquer «la tradition démocra…» de la France.
Certes, ce n’est pas la première fois que la Légion d’honneur est remise à d’éminents représentants de dictatures ou de régimes autocratiques. On peut citer celle remise à Vladimir Poutine en 2006 ou, en 2015, celle décernée à Abdellatif Hammouchi, patron du contre-espionnage marocain, connu pour ses manières pour le moins expéditives. Mais ce qui choque, c’est qu’elle intervient alors que l’Arabie Saoudite est sur la sellette, notamment pour la guerre qu’elle mène au Yémen, où sa marine procède à un blocus du pays qui condamne une partie de la population à la famine, et où son aviation s’emploie à détruire le patrimoine architectural. Sans parler des exécutions capitales – 70 depuis le début de l’année –, des condamnations à mort pour le seul «crime» d’apostasie, ou des persécutions de chrétiens. Ce qui ne manque pas de sel, c’est que cette décoration a été remise vingt-quatre heures après l’interview du Président àElle, où il se déclarait «féministe». Les Saoudiennes qui se battent depuis des décennies pour arracher le droit de conduire apprécieront son humour.
«C’est honteux, tout simplement. Le fait que ce soit fait en cachette renforce l’aspect honteux. La Légion d’honneur a valeur d’exemplarité, c’est censé être public. Cela montre que nous sommes otages de nos relations commerciales avec l’Arabie Saoudite, comme avec le Qatar», a réagi le porte-parole d’EE-LV Julien Bayou, qui a rappelé que le président de la République avait promis dans son discours du Bourget de «ne pas inviter les dictateurs en grand appareil à Paris». «Si le président de la République fait ça discrètement, c’est peut-être qu’il a honte de son geste, ou peut-être qu’il considère que cette décoration n’est pas méritée», a de son côté ironisé la présidente du Front national, Marine Le Pen, oublieuse des excellentes relations de son parti avec la caste au pouvoir à Moscou. Dans les rangs des Républicains, le député Thierry Solère a affirmé que la France devrait «être plus ferme» et «exiger un comportement différent» de l’Arabie Saoudite. A-t-il oublié que le président de son parti, Nicolas Sarkozy, avait invité Bachar al-Assad, futur «boucher de la Syrie», à la tribune du 14-Juillet, et Mouammar Khadafi à planter sa tente dans la résidence officielle de l’Hôtel Marigny à Paris ?
Certes, ce n’est pas la première fois que la Légion d’honneur est remise à d’éminents représentants de dictatures ou de régimes autocratiques. On peut citer celle remise à Vladimir Poutine en 2006 ou, en 2015, celle décernée à Abdellatif Hammouchi, patron du contre-espionnage marocain, connu pour ses manières pour le moins expéditives. Mais ce qui choque, c’est qu’elle intervient alors que l’Arabie Saoudite est sur la sellette, notamment pour la guerre qu’elle mène au Yémen, où sa marine procède à un blocus du pays qui condamne une partie de la population à la famine, et où son aviation s’emploie à détruire le patrimoine architectural. Sans parler des exécutions capitales – 70 depuis le début de l’année –, des condamnations à mort pour le seul «crime» d’apostasie, ou des persécutions de chrétiens. Ce qui ne manque pas de sel, c’est que cette décoration a été remise vingt-quatre heures après l’interview du Président àElle, où il se déclarait «féministe». Les Saoudiennes qui se battent depuis des décennies pour arracher le droit de conduire apprécieront son humour.
«C’est honteux, tout simplement. Le fait que ce soit fait en cachette renforce l’aspect honteux. La Légion d’honneur a valeur d’exemplarité, c’est censé être public. Cela montre que nous sommes otages de nos relations commerciales avec l’Arabie Saoudite, comme avec le Qatar», a réagi le porte-parole d’EE-LV Julien Bayou, qui a rappelé que le président de la République avait promis dans son discours du Bourget de «ne pas inviter les dictateurs en grand appareil à Paris». «Si le président de la République fait ça discrètement, c’est peut-être qu’il a honte de son geste, ou peut-être qu’il considère que cette décoration n’est pas méritée», a de son côté ironisé la présidente du Front national, Marine Le Pen, oublieuse des excellentes relations de son parti avec la caste au pouvoir à Moscou. Dans les rangs des Républicains, le député Thierry Solère a affirmé que la France devrait «être plus ferme» et «exiger un comportement différent» de l’Arabie Saoudite. A-t-il oublié que le président de son parti, Nicolas Sarkozy, avait invité Bachar al-Assad, futur «boucher de la Syrie», à la tribune du 14-Juillet, et Mouammar Khadafi à planter sa tente dans la résidence officielle de l’Hôtel Marigny à Paris ?
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